Le 14 août 2021, un tremblement de terre de magnitude 7.2 sur l'échelle de Richter est survenu dans le sud d'Haïti, près de Petit-Trou-de-Nippes, dans la péninsule de Tiburon à environ 150 km à l'Ouest de Port-au-Prince.
Un nouveau cataclysme qui nous remet en mémoire l'événement dévastateur du 12 janvier 2010. Le récent séisme a causé des pertes en vie humaine et des dégâts matériels considérables dont l'ampleur n'a pas encore été totalement estimée.
Un bilan humain et matériel considérable
Selon un rapport de la protection civile, pour les trois départements touchés, le bilan humain et matériel est considérable : 2 200 décès, 350 disparues et 12 200 blessés. Près de 600 000 personnes ont été directement affectées et plus de 130 000 maisons ont été détruites ou endommagées.
Une importante solidarité haïtienne
Partout, les haïtiens ont montré leur solidarité avec les victimes. Ils se sont portés volontaires pour mettre à disposition des victimes leur savoir-faire, compétences, connaissance, leur récolte ou encore leurs moyens financiers. D'abord en Haïti et au niveau international (aux Etats-Unis, au Canada, en France, ...)
La communauté internationale engagée sur de nombreux terrains d'opération a également répondu présent.
Une tentative d'éviter les écueils de 2010
La direction de la protection civile a tenté de coordonner l'aide humanitaire venue des pays amis et des ONG. Si cette action est perfectible, on ne peut que la saluer. On apprend en faisant. Et Haïti étant parmi les pays les plus vulnérables aux risques climatiques, il est important que les Haïtiens acquièrent de la compétence dans la gestion des crises qui sont appelées à se succédées.
Des besoins immenses
Les besoins sont multiples : alimentation, eau potable, médicaments, abris provisoires ...
Au niveau alimentaire, la région du sud étant une terre agricole, l’envoi de nourriture est fortement déconseillé. Ce type d’aide utile à court terme peut s’avérer désastreuse à moyen-long terme. Non seulement il risque de modifie le régime alimentaire des haïtiens, il est surtout un concurrent féroce de l’agriculture locale. De plus, la région du sud est une région agricole, elle peine à écouler sa marchandise par difficulté d’accès à son principal marché, Port-au-Prince, la capitale. La population a surtout besoin d'argent pour s'acheter des produits locaux.
Au niveau médical, l'absence de stocks stratégiques de médicaments et notamment d'anesthésiants a rendu difficile les interventions chirurgicales. De plus l'import/export de ce type de produit étant limité, la constitution puis la gestion de stocks stratégiques s'avèrent primordiale pour répondre à ces périodes de crise.
La peur des conséquences des répliques pousse les familles à dormir à l'extérieur de leurs domiciles, quand ils sont encore debout. Mais l'insuffisance d'abris provisoire les oblige à dormir dehors en pleine saison des cyclones.
Les enfants, dommages collatéraux
La rentrée d'école a été reportée. De nombreux enfants sont privés de salles de classes. Il est nécessaire de repenser à la réhabilitation / reconstruction d'écoles durables pour que les enfants ne soient pas sacrifiés du 14 aout 2021 et avec eux l'avenir !